La troisième Republique

La troisième république

La république est proclamée à Paris le 4 septembre 1870 à l'annonce du désastre de Sedan. Les républicains forment le gouvernement de la Défense nationale, qui reste dans Paris assiégé et envoie en province une délégation menée par Gambetta. Le 28 janvier 1871, il signe un armistice prévoyant l'élection d'une Assemblée nationale (8 février 1871). Les monarchistes, partisans de la paix, l'emportent largement sur les républicains, qui veulent la guerre à outrance Réunie à Bordeaux, l'Assemblée nomme Thiers chef du pouvoir exécutif. Il conclut la paix avec l'Allemagne (préliminaires de Versailles, 26 février 1871 ; traité de Francfort, 10 mai). L'assemblée s'installe à Versailles.

Contre elle éclate l'insurrection de la Commune (18 mars-28 mai 1871), réprimée impitoyablement par Thiers. Celui-ci devient président de la République (loi Rivet, août 1871). Le pays se relève : le paiement de l'indemnité de guerre hâte la libération du territoire (1873).

Pendant cette periode on vera la guerre Franco Prussien.

Conflit qui opposa la France et les états d'Allemagne sous la domination de la Prusse. Les principales discordes relatives à ce conflit apparaissent avec le projet d'unification allemande. Le 21 juin 1870, Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, un prince prussien, est candidat au trône d'Espagne (vacant depuis la révolution de septembre 1868). Dans le contexte, cette candidature ne faisait pas du tout les affaires de la France qui craint de se faire « encercler » d'ouest en est par une possible coalition germanique. en effet à l'est se trouverait le futur nouvel Empire allemand et à l'ouest une Espagne dirigée par un prince prussien (donc allemand).
Le plan allemand fixe l'objectif : Paris, et le moyen de l'atteindre : l'offensive à outrance, pour détruire les armées françaises. Deux armées feront irruption en Lorraine sur Sarrebruck et Metz, tandis qu'une troisième (prince royal de Prusse) conquerra l'Alsace et agira en flanc-garde de la masse principale. La concentration qui en découle rassemble les troupes entre Trèves et Landau.

Après une velléité de prendre l'offensive vers Würzburg, pour isoler de la Prusse les États du Sud, la conception stratégique se réduit à une attitude purement défensive des corps d'armée étalés en cordon de Thionville à Belfort. Seuls le 6e corps de Canrobert et la garde sont en réserve à Châlons et à Nancy. Dès le 18 janvier 1871, après que Bismarck, pendant le siège de Paris, eut difficilement obtenu l'accord de la Bavière (traité de novembre 1870), la guerre vaut à la Prusse le couronnement de son souverain à Versailles comme empereur allemand. Par les préliminaires de Versailles (26 février), confirmés par le traité de Francfort (10 mai), la France perd l'Alsace et Metz, et doit payer une indemnité de guerre cautionnée par une large occupation du territoire national, mais le refus opposé par la capitale à la politique du gouvernement provoque la Commune.

La commune

La Commune de Paris est une période insurrectionnelle de l'histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l'Assemblée nationale, qui venait d'être élue au suffrage universel, ébaucha pour la ville une organisation proche de l'autogestion. Elle est une réaction à la défaite française de la guerre franco-prussienne de 1870 et à la capitulation de Paris. Les maires de Paris et l’Assemblée nationale, dès sa première séance, condamnent ce gouvernement de factieux. Diverses tractations ont lieu sans aboutir : il ne peut y avoir de conciliation entre le peuple et la bourgeoisie.
Le Comité central a, en effet, précisé son programme (23 mars). Il constate d’abord la faillite d’un pouvoir qui a mené la France à la défaite et à la capitulation : « Le principe d’autorité est désormais impuissant pour rétablir l’ordre dans la rue, pour faire renaître le travail dans l’atelier, et cette impuissance est sa négation. » Il faut donc retrouver un ordre et réorganiser le travail sur de nouvelles bases « qui feront cesser l’antagonisme des classes et assureront l’égalité sociale ».
L’émancipation des travailleurs et la délégation communale doivent assurer le contrôle efficace des mandataires du peuple chargés par lui des réformes sociales. Ces réformes sociales sont : l’organisation du crédit, de l’échange et de l’association, afin d’assurer au travailleur la valeur intégrale de son travail, c’est-à-dire la disparition du profit capitaliste ; l’instruction gratuite, laïque et « intégrale » ; les libertés des citoyens (réunion, association, presse) ; l’organisation sur le plan communal de la police et de l’armée. Le principe qui doit gouverner la société tout entière, c’est celui qui organise le groupe et l’association. Il y a donc refus de toute autorité imposée du dehors, que ce soit celle d’un administrateur, d’un maire ou d’un préfet, et contrôle permanent de tous les élus.

Le 25 mars, le Comité central appelle la population parisienne à choisir ses représentants : « Les hommes qui vous suivront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant de votre vie, souffrant des mêmes maux. » Puis, considérant sa mission comme terminée, il se déclare décidé à céder la place aux nouveaux élus. 

À quoi le gouvernement de Versailles répond en appelant la population parisienne à se grouper autour de son Assemblée, contre les « criminels », les « insensés » qui déshonorent Paris. Malgré ces adjurations, 229 000 Parisiens sur 485 000 inscrits se rendent aux urnes, le 26 mars. La différence entre ces deux chiffres s’explique par la diminution de la population parisienne par suite de la guerre, du siège, des départs en province et à Versailles. D’ailleurs, la participation électorale est plus forte dans les quartiers ouvriers que dans les « beaux quartiers » de l’ouest de Paris. 

Le 28 mars, à l’Hôtel de Ville, les membres du Comité central remettent leur pouvoir à la Commune, puis l’on proclame la liste des élus.
 La Commune est finalement vaincue durant la Semaine sanglante qui débute avec l'entrée des troupes versaillaises dans Paris le 21 mai pour s'achever par les derniers combats au cimetière du Père-Lachaise le 28 mai.

La répression contre les communards est impitoyable : tous les témoins mentionnent les nombreuses exécutions sommaires commises par les troupes versaillaises, frappant - par exemple - ceux dont les mains portent ou semblent porter des traces de poudre révélant l'emploi récent d'armes à feu.

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